Origine et évolution : la naissance des bories
Encore appelées cabanes, gariottes ou capitelles selon les régions, les bories ont fleuri dès le Néolithique, mais ce sont surtout les bories bâties entre le XVIIe et le XIXe siècle qui subsistent à Veyrignac. On les érigeait là où la terre, généreuse en pierres, facilitait une architecture sans bois, ressource rare sur les causses (source : Centre international de la pierre sèche).
- Le terme “borie” est relativement récent dans la région : il s’est généralisé au XXe siècle. Localement, le mot “cabane” restait préféré par les anciens.
- Ces cabanes n’étaient pas des habitations principales, mais des abris saisonniers, des remises à outils ou des refuges contre l’orage pour les bergers et vignerons (Inventaire Général Nouvelle-Aquitaine).
Architecture : un savoir-faire hérité
Typiques pour leur voûte en encorbellement, les bories sont issues d’un art ancestral : la pierre sèche. Chaque pierre plate trouvée sur place s’ajuste patiemment, formant des murs pouvant atteindre soixante centimètres d’épaisseur.
- La construction ne fait appel à aucun liant : stabilité et étanchéité proviennent exclusivement de l’agencement minutieux des blocs.
- La forme circulaire, parfois ovale, privilégie la résistance au poids et favorise l’écoulement de la pluie, prolongeant la vie de l’abri.
- Un dôme culmine généralement entre 2,50 m et 4 m selon les ressources du terrain.