Matériaux et techniques : transmission et adaptation
La technique du « joint creux » et de la « pierre apparente »
Les maçons du village privilégiaient la pierre apparente sans crépi, mettant en valeur textures et couleurs naturelles. On observe souvent le « joint creux » : le mortier est rentré, laissant la pierre affleurer, ce qui accentue les ombres et donne du relief au bâti, surtout le soir venu.
Sur les plus anciennes bâtisses, il n’est pas rare de croiser des murs de plus de 60 cm d’épaisseur (Source : Inventaire général du patrimoine culturel, Région Nouvelle-Aquitaine). Cela assure fraîcheur l’été, chaleur l’hiver – une adaptation tout terrain à la rudesse du climat périgourdin.
Des marques de tâcherons : la signature discrète des artisans
Près des encadrements, sur les pierres d’angle, on peut parfois dénicher d’étranges symboles gravés : ce sont les « marques de tâcherons ». Ces signatures, laissées par les ouvriers du bâti entre le XVIIe et le XIXe siècle, étaient un moyen de comptabiliser le travail, mais aussi, peut-être, un clin d’œil pour la postérité. Certains motifs – croisillons, fleurs stylisées – sont propres à Veyrignac et ses alentours.